Bái Hè Quán Mì Chuán » (白鶴拳秘伝)
Le Bubishi (武備志) est le nom japonais sous lequel on connaît ce manuscrit à Okinawa et au Japon. Le mot vient directement du chinois classique : Wǔ Bèi Zhì (武備志).
Les trois caractères signifient :
武 (wu) — martial, guerrier ;
備 (bei) — se préparer, s’équiper ;
志 (zhi) — notes, traité, chronique.
L’expression peut donc se traduire par « Traité sur la préparation martiale », ou plus librement « Chroniques de la voie du combat ».
Mais il faut savoir que ce titre existait déjà en Chine : le Wǔ Bèi Zhì était une vaste encyclopédie militaire compilée vers 1621 par Mao Yuanyi (茅元儀) sous la dynastie Ming.
Cette œuvre, gigantesque, portait sur la stratégie, les formations, les armes et la tactique navale.
Les maîtres d’Okinawa ont probablement emprunté ce titre prestigieux par respect pour la tradition chinoise, bien que leur Bubishi soit un manuscrit beaucoup plus intime, tourné vers la boxe à mains nues, la respiration et la morale martiale.
Quant au texte d’origine, il provenait sans doute du Fujian, au sud de la Chine, où plusieurs écoles pratiquaient la boxe de la Grue Blanche (白鶴拳 Baihequan).
Le manuscrit pourrait donc avoir porté un nom comme « Bái Hè Quán Mì Chuán » (白鶴拳秘伝), qui signifie Transmission secrète du Poing de la Grue Blanche, ou encore « Quán Fǎ Mì Lù » (拳法秘録), Notes secrètes sur les méthodes de combat.
Ces titres ne sont pas attestés formellement, mais ils correspondent au style et à l’esprit du texte.
En résumé, le nom chinois du Bubishi serait Wǔ Bèi Zhì (武備志), bien que ce titre ait été repris par analogie à un ouvrage militaire chinois beaucoup plus ancien.
Son contenu réel, lui, vient très probablement d’un recueil de boxe du Fujian, centré sur la Grue Blanche et la philosophie taoïste du mouvement.

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