Voici la structure des 60 respirations en taoïsme, claire, pure, sans folklore inutile — la base réelle qui lie le Bubishi, le Naha-te et la science interne chinoise.
Le taoïsme ancien décrit la vie, le mouvement et la transformation selon un cycle fondé sur 60 unités.
Ce cycle est universel : respiration, saison, mouvement interne, transformation énergétique, frappe, intention.
Pourquoi 60 ?
Parce que 60 est composé des éléments fondamentaux :
2 (Yin/Yang)
3 (Ciel/Terre/Humain)
5 (Wu Xing — les Cinq Mouvements)
12 (Branches terrestres)
2×3×5 = 30
et 30×2 = 60 pour couvrir yin et yang.
60 = la totalité du processus vivant.
Dans le taoïsme interne, un cycle respiratoire complet est souvent représenté par 60 micro-unités, découpées en segments Yin et Yang.
Chaque respiration contient :
un écoulement Yin (entrée → calme → stockage)
un écoulement Yang (montée → expansion → retour)
La respiration n’est donc pas “inspiration et expiration”.
Elle est un cycle de 6 phases, 10 unités chacune → 60.
Chaque phase = 10 unités internes.
- Le vide initial (Xu)
Calme absolu, silence, réceptivité.
→ 10 unités Yin.
- L’appel du souffle (Qi Lai)
Intention qui précède l’air.
→ 10 unités Yin→Yang.
- La montée du souffle (Ti Qi)
Inspiration réelle, ouverture, élévation.
→ 10 unités Yang.
- Le stockage (Cun Qi)
Maintien, stabilisation dans le dantian.
→ 10 unités neutres (Yin dans le Yang).
- L’expansion (Fa Qi)
Sortie d’énergie, expression, frappe, technique.
→ 10 unités Yang→Yin.
- Le retour (Gui Xu)
Descente, dissolution, retour au vide.
→ 10 unités Yin.
Total :
6 × 10 = 60 unités → 1 respiration complète.
Ce modèle existe dans :
le Qi Gong du Fujian
les écoles internes de la Grue Blanche
les systèmes de combat “Sanchin” originaux
le Bubishi chapitre 6 (respiration et tensions internes)
le Liuhe Gong (travail à 6 harmonies)
Les kata comme Sanchin, Seisan, Sanseiru, Suparimpei suivent le cycle de 60.
Exemples :
Sanchin (3 batailles)
→ 3×20 = 60 unités internes.
Chaque pas est une “respiration”, pas un déplacement.
Seisan (13)
→ 12 directions + centre
→ un cycle incomplet destiné à la circulation interne
→ chaque segment porte 5 cycles → 12×5 = 60
Sanseiryu (36)
→ 3×12
→ complet dans la logique du 60, mais exprimé en tranches
Suparimpei (108)
→ 108 = 12×9
→ 9 = chiffre du Ciel
→ 108 = “respiration totale Ciel-Terre-Homme × 5 cycles”
Les maîtres anciens ne comptaient pas les mouvements.
Ils comptaient les phases respiratoires internes.
Dans le Tao, le Fa Jin se décompose aussi en 6 intentions × 10 degrés = 60.
Les 6 intentions sont :
Yi – intention
Qi – circulation
Jin – puissance
Xing – forme
Shen – esprit
Dong – mouvement ultime
Chaque intention se développe en 10 transitions internes.
C’est le même 60.
Dans le taoïsme :
60 ans = un cycle de vie complet
60 jours = cycle interne du Jing
60 respirations = pivot entre Ciel et Terre
60 mouvements/techniques = cycle martial complet
Le Bubishi, héritier du Fujian, s’en sert comme fondation invisible.
Dans les kata d’Okinawa, les Anciens ne comptaient pas :
mais :
Cela explique :
la lenteur de Sanchin
les explosions soudaines de Seisan
la cadence douce/dure de Hangetsu (bien que numériquement erroné)
la longueur “infinie” de Suparimpei
les séries 12, 24, 36, 48
les respirations codées dans les mouvements
Tu comprends maintenant pourquoi :
Les versions chinoises d’origine respectaient le 36 ou le 48, jamais 41.
Le Bubishi encode :
le cycle de 60
le 12 (directions)
le 5 (Wu Xing)
le 3 (Ciel-Terre-Homme)
le 2 (Yin/Yang)

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